Les changements en éducation engendrés par les réalités mondiales ont fait naître de nouvelles possibilités pour la bibliothèque scolaire afin qu’elle joue un rôle considérable dans le progrès de l’école par sa transition vers un carrefour d’apprentissage. Cette capacité est en croissance dans quelques écoles au Canada, et les présents principes visent à aider l’ensemble des écoles à progresser. Le rôle et le potentiel du carrefour d’apprentissage sont rarement à l’étude dans les programmes de formation des enseignants ou des directions d’école. Peu d’universités canadiennes offrant des diplômes en sciences de l’éducation jouissent aussi de potentiels de recherche en bibliothéconomie. Cette situation a d’ailleurs été documentée dans le rapport de recherche The Crisis of School Libraries in Canada (Haycock, 2003). Plus de vingt ans de recherche démontre que la réussite des élèves et les résultats en littératie progressent dans les écoles dotées de bibliothèques scolaires bien garnies et où oeuvrent un personnel compétent. School Libraries Make a Difference in Student Achievement (International Association of School Librarianship, 2008).
Les apprenants ont le droit de s’attendre à une bibliothèque scolaire de qualité où qu’ils soient au Canada. Celle-ci devrait refléter nos valeurs communes d’équité, de diversité et d’identité culturelle ainsi que les meilleures approches connues des professions éducationnelles et bibliothéconomiques. Elle devrait être contextuellement arrimée aux besoins des élèves, favoriser leur réussite et être construite, entretenue, évaluée, renouvelée et nourrie sur une base continue par les communautés d’apprentissage. Nous devrions positionner chaque bibliothèque scolaire afin qu’elle guide les apprentissages tournés vers l’avenir.
Il est temps de réinvestir
Les bibliothèques scolaires pourraient soutenir les changements nécessaires pour que les écoles, du préscolaire à la fin du secondaire, deviennent des centres d’apprentissage du 21e siècle. De nombreux programmes provinciaux soutiennent cette vision, mais peu de provinces financent les bibliothèques scolaires ni même les considèrent comme des alliées pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage ou pour répondre aux demandes d’une société du savoir. (Oberg, 2014, 5) |